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Voici une quarantaine d’extraits du Travaillleur rural, une des premières revues paysannes de France, tenue par Emile Guillaumin, l’auteur de la Vie d’un simple et ses amis.

 

Revue historique du syndicalisme paysan, introuvable, mais toujours citée en exemple ! C’était hier et pourtant presque rien n’a changé. Les campagnes contestent, et elles ont leurs raisons. Je dédie ce livre aux paysans, aux vrais. A ceux que j’ai connus et avec lesquels j’ai eu, à vingt ans, dans les Bois Noirs la chance de faire les foins, de bûcheronner, d’apprendre à réparer des murets de pierres, de dîner après le gros travaux estivaux d’un repas qui prenait sa source exclusivement ans les produits de la ferme, hormis le vin.

 

Je les ai vus disparaître. Certains s’enchaînaient au progrès, à la modernité en se lançant dans le hors-sol, en déversant partout la chimie que les coopératives, les banques et les techniciens leur assuraient féconde.

 

Ils n’imaginaient pas rendre les vaches folles un jour ! D’autres quittaient la campagne et enrésinaient leurs terres; on leur donnait des subventions pour cette désertion! Mais, reprenant en cela le flambeau de leurs prédécesseurs, des paysans comme Guillaumin, Michel Bernard, Jules Rougeron et d’autres, c’est aussi le temps d’immenses manifestations.

 

Un peuple des campagnes qui refusait de mourir, qui résistait à ce qui était technocratiquement décrété. Je crois au retour des paysans. Qu’ils reprennent confiance, la société a besoin d’eux.

 

«Surtout dîtes-leur qu’on était plus libres, plus solidaires, qu’on avait des valeurs» m’a demandé l’une d’elles. Voilà c’est fait. Ce livre pour tous les paysans, ceux du temps de Guillaumin qui se battaient pour vivre décemment et ceux qui aujourd’hui renaissent pour nous nourrir sainement.

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